Nan c'est pas ça. Il y a pas de soucis, je me lance dans une grande explication
Pour les
dérivations périphériques on a besoin de
4 électrodes : 3 électrodes qui vont êtres "actives" (rouge, jaune et verte) et une qui va servir à stabiliser l'enregistrement des courants (la noire).
À partir des 3 électrodes actives
Einthoven va développer trois dérivations : DI, DII et DIII. Ces dérivations se situent
entre les trois électrodes et forment le triangle d'Einthoven. DI est entre l'électrode rouge et la jaune, DII entre la rouge et la verte et DIII entre la jaune et la verte selon le schéma suivant :
Suite à ça
Bailey a considéré que
grâce à une électrode de référence on peut enregistrer une différence de potentiel avec une autre électrode placée en n’importe quel point du corps.
Cette électrode de référence est un point électrique (on ne met pas physiquement une électrode comme les électrodes rouges, jaune etc) c'est le
résultat d'un montage électrique, c'est un point virtuel.
Voici la théorie de la borne centrale de Wilson : Dans un triangle équilatéral, la somme des projections orthogonales d’un vecteur sur les 3 côtés est toujours nulle. Au centre du triangle, le potentiel est toujours nul. La réunion des 3 électrodes positives forme une électrode de référence. C’est la borne centrale de Wilson.Ce que tout ça veut dire c'est que grâce aux trois électrodes (rouge, jaune et verte), il est possible de créer une nouvelle
électrode virtuelle qui est la borne centrale de Wilson/électrode de référence (= électrode dont le potentiel ne change jamais) car au centre du triangle d'Einthoven le
potentiel est toujours toujours nul ce qui nous permet d'obtenir un point électrique toujours neutre = la borne centrale de Wilson.
Bailey a donc développé
trois nouvelles dérivations qui se situent entre la borne centrale de Wilson et les électrodes dites "exploratrices" qui sont représentées par les électrodes rouge, jaune et verte.
Ainsi les dérivations d'Einthoven sont situées entre deux électrodes alors que les dérivations de Bailey sont situées entre une électrode dite exploratrice et la borne centrale de Wilson (les 3 électrodes exploratrices utilisées dans les dérivations de Bailey sont les mêmes que celles utilisées dans les dérivations d'Einthoven). On obtient le montage suivant :
Pour enregistrer les courants induits on mesure l'intensité et le sens du courant qui passe dans le circuit électrique extra corporel généré par une différence de potentiel entre deux électrodes (faisant office de générateur/pile) selon chaque axe de dérivation. C'est à dire que pour les dérivations d'Einthoven, on va par exemple enregistrer l'intensité du courant induit par une différence de potentiel entre l'électrode rouge et l'électrode jaune. Et pour les dérivation de Bailey la différence de potentiel entre une des électrodes exploratrices et la borne centrale de Wilson, donc entre une électrode exploratrice qui peut avoir un potentiel positif ou négatif et la borne centrale de Wilson qui sera toujours neutre = 0.
Dans les dérivations périphériques : toutes les électrodes (à part la borne centrale de Wilson) ont un potentiel neutre en l’absence de courants induits. Mais lorsque lorsqu’il y a une activité électrique du cœur, le potentiel de ces électrodes peut être successivement positif ou négatif en fonction de l’orientation du vecteur unitaire.
De plus,
par convention (afin d'obtenir un tracé reproductible et interprétable les uns par rapport aux autres), on considère que certaines électrodes sont
considérées comme les
bornes positives et d’autres comme les bornes négatives (indépendamment du potentiel quels peuvent avoir) :
si la projection orthogonale du vecteur unitaire se dirige vers une borne positive, l’intensité est positive sur le tracé et s’elle s’en éloigne/se dirige vers une borne négative l’intensité est négative (ce n'est pas parce qu'une électrode est considérée comme une borne positive quel aura toujours un potentiel positif).
La
borne centrale de Wilson a toujours un potentiel nul quel que soit l’orientation du vecteur unitaire (qu’il y ait des courants induits ou pas) et elle est
considérée par convention comme le pole négatif dans les dérivations de Bailey (c'est à dire que si un vecteur se dirige vers elle, l'intensité sera considérée comme négative sur le tracé) même si elle aura un potentiel électrique toujours neutre/nul.
Donc la borne centrale de Wilson aura toujours un potentiel électrique neutre
J'espère que ça t'aidera à bien comprendre